En 2024, le Conseil Départemental de l’Ardèche votait son 4ème plan pour coordonner et animer la politique forestière. De la DFCI au foncier, en passant par l’adaptation au changement climatique et la mobilisation des bois locaux, ce document stratégique ambitionne de prendre la forêt dans sa globalité. L’association des Communes forestières est un partenaire essentiel du département et le département finance ses actions phares pour répondre aux objectifs de ce plan.

À l'occasion du premier anniversaire de sa mise en œuvre, nous avons posé trois questions à Alain Féougier sur les enjeux et le bilan de ce plan.

1. Pensez-vous que les enjeux du PDFB sont toujours d’actualité ?

AF : Totalement ! C’est un plan très utile pour notre département : il nous amène à travailler ensemble, à plusieurs acteurs forestiers, sur un projet commun, partagé, piloté par le Conseil Départemental. La mobilisation des bois ardéchois, l’adaptation au changement climatique, l’appui à la filière et la prise de conscience du risque incendie sont au cœur de ce PDFB et nécessaire pour notre territoire.

2. Quels sont, de votre point de vue, les nouveaux enjeux ?

AF :  Le rôle de la forêt dans la qualité et la préservation de l’eau. Avec des sécheresses succédant à des périodes de pluies intenses, l’écosystème forestier est au cœur de la régulation de l’eau. Des initiatives locales émergent sur ce sujet et l’Ardèche peut être à l’avant-garde. Il y a aussi le besoin de trouver un équilibre avec la faune sauvage avec l’arrivée du cerf sur la montagne ardéchoise. Notre département est une terre de chasseurs, de forêts et de tourisme. Conjuguer tous ces usages dans un contexte de pression du gibier sur le renouvellement forestier est un enjeu qui amène forestiers, chasseurs et naturalistes à tracer ensemble les chemins de l’équilibre.


3. Quel est votre regard, un an après son lancement, sur le PDFB ? Sur sa mise en œuvre ? Sur l’engagement du Département ?

AF : Le Département est au rendez-vous, tant sur le plan des moyens financiers que sur l’ambition politique. Rares sont les collectivités à rechercher une approche globale de la forêt et du bois. C’est précieux. En faisant le choix de s’inscrire dans une continuité, donc d’être efficace, tout en prenant à bras le corps les nouveaux enjeux, ce PDFB nous rassemble et nous fait avancer dans le même sens, en préservant nos singularités. Dans le petit monde de la forêt où des intérêts contradictoires peuvent apparaître, l’animation d’une politique forestière par cet échelon de collectivité est irremplaçable.